Pâcques en Sardaigne
Récit de notre guide:
Greta Crestani
plusieurs informations
Comment tu es devenue une guide?
J’ai commencé á travailler comme guide en Italie quand j’allai á l’université. J’organisai les voyages pour les courses d école et pour les retraités aussi. Après j’ai travaillé poir un incoming tour operator en Italie. Quelque année plus tard, après le demenagement en Suisse, j’ai postulé pour Car Tours et… me voilà!
Quels sont les avantages d’un voyage de «car-tours»?
C’est tous bien organisé, tu dois seulement penser á t’amuser et á profiter bien. Et en plus les gens aiment bien connaître des amis pendant le voyage.
Raconte-nous d`une experience rigolo avec un groupe?
Une fois, on rentrait d’un voyage en Toscana et á Montreux toutlemond etait très fatigué et anxieux de rétourner á la maison. Sauf que on a trouvé un sacré bouchon sur la route. Alors avec le chauffeur on a mis la musique et on a organisé un karaoke. J’ai aussi servi un peu de vin comme apéro et á la fin toutlemond chantait comme á Sanremo. Même le chauffeur a fait deux ou troi morceau. Le bouchon est passé et on s’est même pas avisé….ça a été trop drôle.
Voyages-tu également pendant tes vacances? Si oui, où vas-tu?
Un peu partout, je vais souvent en Sicile mais aussi en plusieurs destinations en Europe et parfois des long voyages cet année j’ai été à Cuba. Voyager c’est toujous magnifique!
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CHF999Pâcques en Sardaigne
Huit jours en Sardaigne. C’est long à écrire tout ce qui s’est passé durant le voyage et la plupart de vous certainement connait déjà beaucoup de choses. Pourtant j’irai vous raconter deux moments spéciaux qui ont rendu ce voyage vraiment unique et inoubliable.
Partie 1: Une belle journée chez les bergers
L’hotel à Marina di Orosei est grand et élégant avec un jardin tout fleuri, une piscine immense et l’accès direct à une parmi les plus belles plages de l’ile. Enfin un peu de repos après les deux longues journées de voyage. Le matin suivant c’est l’heure d’aller visiter la partie intérieure de l’ile. Les grands massifs du Gennargentu et du Supramonte, les étendues de “macchia mediterranea” dans le plein de la floraison des myrtes et des lentisques, les grands orangers et les régions viticoles de Dorgali et Oliena sont le fond de notre journée.
Après une heure en car on rejoint la ville de Nuoro et depuis le centre-ville une route tortueuse nous amène jusqu’au sommet du Mont Ortobene. Cette montagne est sacrée pour les gens de l’ile et c’était le lieu de l’enfance de l’écrivaine Grazia Deledda prix Nobel pour la littérature en 1926. On descend du car pour aller voir la grande statue en bronze du Cristo Redentore, un chef d’oeuvre de l’art italienne. La vue est simplement époustouflante et les passagers se mesurent entre eux pour voir qui arrive à prendre la photo la meilleure. Même moi et notre sympa chauffeur Thierri participons au défi. Ah tiens, le chauffeur avec son joli IPhone se débrouille vraiment pas mal ! On descend ensuit de la montagne et on arrive à Orgosolo. Après une belle promenade dans les ruelles du centre pour admirer les grands murales on est impatients pour le moment clou de la journée : le repas chez les bergers. Les traditions bergères sont encore très vivantes en Sardaigne et se transmettent de génération en génération depuis des centaines d’années. Après longues et solitaires journées passées à vagabonder avec le troupeau, les bergers se retrouvaient le soir dans des endroits en plein air appelés “Stazzi”. Ils allumaient un grand feu, ils buvaient tous ensemble du bon vin “Cannonau” et ils préparaient de la viande de brebis ou bien un petit cochon qu’on appelle “Purceddu”. Nous aussi on aurait dû nous installer en plein air sous les grandes chênes mais dès qu’on est arrivée, un fort vent froid a commencé à souffler et il nous a forcé à rentrer dans une grande salle à l’abri. A part pour l’endroit, tout le reste est vraiment comme une fois. Focaccia, salame, ricotta. Assiettes en bois et verres en terre cuite pas de couverts et tout le monde qui mange avec les mains. Le cochon rôti a été servi avec un pain très léger et fin qu’on l’appelle Carte de musique. Le mouton était cuit mijoté avec des pommes de terre. Comme dessert on avait des biscuits faits avec du miel et des fruits secs. Après un repas si copieux il faut quelque chose pour digérer. Et voilà que le berger arrive avec des bouteilles de grappa distillé maison. “Distiller la grappa était interdit par l’état italien et si la police découvrait les bouteilles il y avait une amende à payer et parfois aussi quelque mois de prison” Nous raconte le berger. “C’est pour ça” qu’en Sardaigne on appelle la grappa “Filu e ferru” (fil de fer). “Nos grands-pères liaient le cou de la bouteille avec un long fil de fer et après enterraient les bouteilles dans la campagne en laissant juste une boutonnière pour trouver la bouteille”. On trouve cette tradition vraiment intéressante.
Terminé le repas, tous les bergers que jusqu’à ce moment-là nous avaient servi si soigneusement se réunissent au milieu de la salle et commencent à chanter “le cantu a tenores”. C’est une mélodie très douce, fait seulement en utilisant la voix et les sons que la bouche peut produire, sans l’aide d’ aucun instrument de musique. C’est vraiment incroyable de voir comme tous les participants au chœur s’écoutent l’un avec l’autre pour arriver à la note la plus haute. Les chansons sont en langue sarde et s’apprennent de père en fils selon la tradition orale.
Et pour finir cette inoubliable journée, quoi de mieux que des bals populaire à danser tous ensemble? L’accordéon nous donne le rythme et les bergers invitent tous les dames à danser. Quel honneur ! Pourquoi pas alors? Tous en piste!
Dans le car en retournant vers l’hôtel toutlemonde rigole… peut être les effets de la grappa et du Cannonau? Ou tout simplement le bonheur est tombé sur notre group!
Partie 2: Les œuf de Pâques
C’est le jour de Pâques et on se trouve à Cagliari la capitale de l’Ile. On quitte l’hôtel vers 9h et notre guide locale Candida nous attends pour la visite guidée au pieds des grands escaliers qui amènent à l’église de la Bonaria au sommet d’une colline. Notre dame de la Bonaria est la patronne de la Sardaigne et des navigants. Son histoire est vraiment incroyable. La statue de la vierge est arrivée à Cagliari en 1370. La mer en tempête a déposé une caisse en bois sur la plage. De ce moments-là la statue a été considérée miraculeuse et beaucoup de pèlerins se sont rendu à l’Eglise pour prier. Même les papes ont été ici. On admire la belle façade en style renaissance et on rentre ensuite dans l’église. Les architectures gotiques, les hôtels et les fresques sont encore plus jolis que normalement parce que l’église est toute propre, décorée avec fleurs et rubans pour le jour de la messe solennel qui se célèbre durant notre visite. On peut donc aussi écouter les belles chansons et la musique artisonnant de l’orgue. Tout le group est étonné par tante beauté et les passagers catholiques sont encore plus heureux car ils ont pu recevoir la bénédiction Pascal dans un endroit vraiment unique. On monte dans le car et on se dirige vers une autre colline d’où on peut admirer toute la ville, la longue cote de sables blanches et les salines avec les colonies de flamandes roses. Ensuite Candida nous amène dans la vieille ville pour voir les monuments les plus importants : la forteresse, la cathédrale, le palais public et les belles ruelles de la ville.
On se retrouve au car au début d’après-midi et les passagers sont un peu déçus : tous les beaux magasins de la ville étaient fermés pour le jour de fête. En plus un vent fort et très froid a soufflé dans la dernière heure en leur empêchant de profiter bien du temps libre en ville.
Et c’est alors que moi et le chauffeur décidons de jouer la carte gagnante de la journée. Je prends le micro et je commence à expliquer que le jour de Pâques les enfants en Italie reçoivent des grands œufs en chocolat avec une surprise à l’intérieur. Ensuite je demande s’il y a quelque passager qui s’offre volontaire pour une mission importante et très spéciale : Une dame très gentille assise tout devant lève la main et ensuite un monsieur vraiment sympa assis tout derrière s’approche vers moi. Juste ce qu’il fallait. Je prends dans la couchette deux oufs de Pâques géants et enveloppés en papier colorié et je consigne un œuf chacun. “Vous devez casser l’œuf, et le distribuer à tous le passagers”. “Vous pouvez garder la surprise” Thierri prend le micro et dit : “Et faites très attention à pas faire tomber le chocolat dans le car si non ce soir vous devez passer l’aspirateur” Toute le monde rigole et applaudit. Le voyage de l’après-midi de Pâques a été un moment vraiment gai et intense que j’ai eu l’honneur de partager avec un group formidable dans une terre qui a été la vraie surprise dans l’œuf de Pâques. Une surprise qui est toujours là pour montrer sa richesse, ses traditions, ses paysages entre montagne et mer et son incroyable beauté à tous ceux qui veulent se laisser séduire par elle.