Sur les chemins de Saint-Jacques avec Caroline van Aartrijk
Caroline van Aartrijk
Offre spéciale 187 | Voyage de 8 jours
1. - 8. mai 2025 (Libre)
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CHF2199Sur les chemins de Saint-Jacques
Notre voyage s’annonçait sous les meilleurs hospices étant un petit groupe ma foi qui s’annonçait, fort sympathique, tous en partance, si ce n’est avec de grandes espérances, il est certain, avec quelques jolis bâtons de pèlerins et de larges sourires. Nous nous sommes retrouvés un jour de ciel sombre à l’aéroport de Genève pour nous envoler via Bruxelles, le temps d’une brève escale permettant de régaler nos papilles de délices locaux. Notre destination finale en terre basque espagnole : Bilbao nous attendait sous un manteau de pluie. Mais qu’importe puisque nous venions équipés et que déjà une surprise nous attendait : la découverte non programmée de San Sebastian, un appel de la mer auquel nous n’aurions su résister, la voir moutonneuse dans l’écrin du Golfe de Gascogne a été un un premier régal. Que de merveilles nous attendaient tout au long de ce voyage : marches bucoliques traversant les villages pittoresques des provinces et communautés autonomes du Pays basque, de la Navarre, de la Rioja, de la Castille et Leon, de la Galice, des Asturies et de la Cantabrie. Quotidiennement des visites guidées par des experts locaux dans les villes qui s’égrainaient au fil de notre périple, toutes aussi riches en histoire et en gastronomie les unes que les autres.
Un vrai régal pour les sens, tous y trouveraient leur compte, à n’en pas douter. Nous avions pour compagnons de route un guide venu d’Allemagne, établi au Pays basque, amant de la culture et de la randonnée, nous prodiguant chaque jour ses soins les plus attentionnés, veillant à ce que rien qui ne puisse être fait ne manque à nous faire découvrir « son » pays sous ses plus belles couleurs, son épouse également du voyage a été un cadeau de plus, partageant avec nous, ses connaissances et son amour pour cette terre que nous aimions déjà. Comment résister à tant de bénédictions, les Dieux ont été avec nous tout au long du périple, un soleil radieux, une température idéale, des guides locaux passionnants et souvent drôles, des hôtels fantastiques où la literie digne des plus grands 5 étoiles, le soir venu, nous enveloppait d’une douceur bienvenue, le repos des Justes. Nous avons commencé notre marche au pied d’une église à Santa Maria de Eunate, en Navarre, le chemin nous attendait parsemé de milliers de coquelicots, que de beauté sur ces terres !. La saison des fleurs était à son apogée.
Que d’éblouissements pour nos yeux, culturels, aussi, pour n’en citer que quelqu’un : la somptueuse Cathédrale de Burgos, d’une lumière blanche éblouissante, chef d’œuvre XV s. Elle nous a mis des étoiles plein les yeux, j’en rêve encore, suivie de celle de Léon, tout aussi belle,et celle d’Oviedo où tout a commencé grâce au roi asturien Alfonse II en l’an 83. Il faut les voir pour comprendre la richesse de ce patrimoine. Gaudi, lui aussi a passé par là, laissant à Léon un souvenir de ses talents : la Casa Botines. Au 5ème jour de notre périple, nous partons à pied de Mélide pour Boente, 5 kms de marche dans une clairière ombragée à souhait, un dernier bout de chemin effectué dans le recueillement avant d’arriver à Saint Jacques de Compostelle.
Dans le silence des cathédrales nous nous sommes si souvent recueillis durant ce magnifique voyage mais tout autant de fois nous l’avons fait au milieu de cette nature si belle et diversifiée que nous avons traversée. Il nous a été donné de côtoyer des pèlerins des temps modernes, certes, mais tout autant désireux de vivre une aventure personnelle dont eux seuls connaissent les motivations. Chemin faisant nous avons parfois partagé quelques mots avec eux, venus des quatre coins du monde pour se retrouver ici, convergeant vers une même destination, unit pour un moment sur un même chemin, vers un même but, c’est peut-être là, l’une des plus belles finalités de ce périple, cette union silencieuse qui rassemble tous les pèlerins sur ces chemins de terre battue aujourd’hui et depuis la nuit des temps.
On n’en ressort pas « indemne » d’un tel voyage, car, hormis l’histoire présente à chaque étape si bien résumée par nos guides locaux, il y a une force tranquille, mais bien palpable, qui nous enveloppe au fur et à mesure que l’on approche du but, une force qui vient des pierres des cathédrales et des pierres foulées à chaque pas, une communion du passé et du présent que nous avons tous bien ressentie. Dans notre petit groupe de 13, le chiffre du bonheur, il y avait une ambiance merveilleuse, beaucoup de bienveillance, d’échanges de regards, de sourires reconnaissants et de belles paroles. Une arrivée sur la place de Saint Jacques de Compostelle en musique, au son d’une cornemuse, sous l’arche d’une église et puis cette place, immense, qui s’ouvre à nous comme les bras accueillant d’une mère qui reçoit ses enfants au bout d’un long voyage. Que dire ? Il faut le faire ce voyage. Il n’est pas comme les autres. Il est, simplement, magnifique.
Caroline van Aartrijk