Le Douro – la magie du Portugal avec Christine Seuret

Le Douro – La magie du Portugal

Notre premier port d’amarrage est Pinhao, un joli petit village, avec sa gare décorée de magnifiques azulejos, soit des faïences dont les dessins d’un bleu splendide évoquent l’histoire viticole de la région, et c’est tous ensemble que nous partons découvrir ces œuvres d’art local, avant de nous rapprocher des vignobles avec un passage à la Quinta Avessada. Productrice de Muscatel, un Muscat local dont la fermentation est stoppée rapidement avec de l’alcool à environ 80 degrés pour conserver un maximum de sucre, et une production impressionnante de 15 millions de (petites) bouteilles par an sur 1000 hectares, la cave historique, vieille de 160 ans, est sise dans un superbe endroit surplombant les vignes. Un repas typiquement portugais et très copieux dans une ambiance sympathique entrecoupée de récits très animés du propriétaire Luis Barros nous est servi, et les commentaires de Rosanna, tout intéressants qu’ils soient, ne semblent ensuite pas déranger les amateurs de sieste durant le trajet qui va amener les excursionnistes aux très beaux jardins du Palais de Mateus à Vila Real. Un palais ouvert au public que nous pouvons visiter avec un guide, les propriétaires ayant ouvert au public certaines de leurs pièces majestueuses que nous découvrons avec admiration avant de profiter des splendides jardins et de leur ombre bienvenue.

L’escale à Barca d’Alva permet aux excursionnistes de partir à la découverte de Castelo Rodrigo, un village médiéval extrêmement bien préservé. Après avoir traversé de nombreuses cultures d’oliviers et d’amandiers, et admiré le village de loin depuis le magnifique point de vue panoramique de Marofa, nous bravons la chaleur estivale pour nous balader dans les ruelles historiques. Notre guide nous raconte un peu d’histoire et nous détaille la petite mais ravissante église du village, avant de libérer les vacanciers qui s’empressent d’aller déguster une liqueur d’amande et autres rafraîchissements sur la terrasse arborisée du petit café du village.

Salamanque est une ville espagnole enchanteresse, la couleur de ses pierres typiques, dorées ou plus rosée selon leur teneur en fer, nous plonge dans l’ambiance qui a donné le surnom bien mérité de « Ville dorée » à ce centre universitaire le plus ancien d’Europe, inscrit depuis 1951 au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. La majestueuse Plaza Mayor, avec ses palais partiellement habités, reste très harmonieuse, car les locataires n’ont pas l’autorisation de s’installer sur leur balcon plus de quelques minutes, afin de ne pas déparer les joyaux d’architecture qui la composent. Notre guide locale nous emmène à la découverte de l’Université, un bâtiment à la façade extraordinaire sur laquelle elle nous encourage à découvrir LA grenouille porte-bonheur qui se trouve sur la tête d’un crâne. Ensuite c’est sur la façade de la Cathédrale de Salamanque nous cherchons quelques détails insolites et récents, le Diable qui mange une glace mais aussi un Cosmonaute ! Il est d’usage de considérer que Salamanque a deux cathédrales, une ancienne et une plus récente, et notre guide nous explique la raison de cette erreur relative. Dans les faits, si l’ancienne cathédrale a été intégrée comme une partie de la nef du bâtiment récent, seule la Cathédrale moderne est consacrée et liée à un évêque.

Autre élément faisant partie du patrimoine immatériel de l’UNESCO, le Flamenco. Et c’est lors d’un délicieux repas typiquement espagnol – une paëlla – que nous découvrons cet art par le biais d’artistes expressives dans leurs costumes chatoyants, au son d’une chanteuse à la voix d’or. Le public se fait emporter par la magie de cette musique, et gardera des souvenirs merveilleux de cette belle excursion hors Portugal avant de retrouver notre port-frontière, Barca d’Alva pour un souper dédié à la gastronomie portugaise.

L’excursion qui nous mène à Lamego débute par un arrêt à son point culminant, l’Eglise Nossa Senhora dos Remedios. Perchée sur une colline, cette église « remède » doit son nom aux nombreux pèlerinages dédiés aux guérisons. Le pèlerin consciencieux doit gravir 800 marches pour espérer recevoir la grâce, et certains de nos pèlerins du jour feront plutôt le choix de descendre cette volée d’escaliers magnifiques pour rejoindre le centre de Lamego, où, après un passage à la Cathédrale et ses mystères (un cochon jouant de la cornemuse et une scène érotique sur son fronton), une terrasse bienvenue permettra un rafraîchissement bienvenu.

Nous sommes invités pour un apéritif précédent notre soirée de Gala. Lors de cette occasion, nous apprenons avec enthousiasme que notre Capitaine est une Lady, et nous aurons l’occasion de visiter son poste de pilotage lors de notre dernière journée sur le bateau. Après ce fort sympathique apéritif, nos papilles sont ravies par l’excellent repas de gala qui nous est servi et va nous combler d’énergie pour apprécier à sa juste valeur le spectacle folklorique portugais qui suivra. Les voix sont magnifiques, le Fado également. Et c’est ensuite au son de musiques plus récentes que la soirée se terminera sur un air de bal populaire ou de disco.

Un nouveau passage dans l’Ecluse de Carapatelo permettra à quelques jolies voix d’entonner un chant « bien de chez nous », le Lyoba, suivi du très populaire « Là-haut, sur la montagne » qui sonnera comme un hymne grâce à l’acoustique magnifique créée par la plongée dans les murs profonds de cette écluse.

Le retour à Porto nous permet d’admirer ses ponts emblématiques, et une dernière excursion est proposée à certains de nos participants, à Braga, la majorité choisira soit de profiter encore du bateau de se promener à Porto pour un dernier après-midi. Et c’est déjà le dernier jour de ce voyage sur le Douro, qui nous laissera des souvenirs inoubliables par sa beauté. Un bien beau voyage en belle compagnie.