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Lacs, Montagnes et Chemins de fer

Récit de voyage du 8 au 13 juillet 2018 | Bus no. 31                             

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Récit de notre guide:

Lacs, Montagnes et Chemins de fer 3

Madeleine Vakkuri

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Lacs, Montagnes et Chemins de fer

Une magnifique combinaison Suisse et Italienne, à la meilleure saison!

De très bon matin, départ de Lausanne. Un passager arrive en voiture. Il a eu une « panne » de réveil. Malheureusement, nous avons un train à prendre à 12.30 et pas une minute à perdre. Il va donc nous suivre jusqu’à Montreux avec sa belle et grande voiture noire. Festival du jazz oblige,  les rues sont encombrées de fêtards et de détritus. Après avoir accueilli les gens de la Côte, nous partons pour Fribourg où notre suiveur va enfin trouver un endroit où garer sa voiture pendant les 6 jours que dure le voyage et rejoindre les 44 autres passagers.

A Fribourg nous faisons connaissance de notre chauffeur Bruno. Avec le recul, je me demande si en me levant ce dimanche matin la chanson de Michel Delpech « ll y a des jours où tout va mal, des jours où rien ne réussit. ll y a des jours où l’on ferait mieux de rester au lit» était de mise, car à peine arrivés à Davos nous sommes confrontés à des centaines de participants et suiveurs du marathon cycliste de l’Engadine ! Ils semblent qu’ils veulent tous nous empêcher d’arriver à Pontresina à temps pour prendre le fantastique Bernina Nostalgie, datant de 1919. Et, quand ce ne sont pas les sportifs, ce sont les travaux sur la route qui provoquent un trafic alterné qui semble toujours en notre défaveur. J’en perds mon vocabulaire (ne connaissant pas le latin !). Mes nerfs vont craquer. Que ferais-je si…. ? Mais, nous avons de la chance ! Le fringant Bernina Nostalgie, affrété par car-tours exclusivement pour ses hôtes, est là qui nous attend lorsque finalement nous arrivons à Pontresina. La charmante hôtesse de la compagnie des chemins de fer rhétiques nous donne, tout au long du trajet, des informations et le nom des glaciers et montagnes que nous discernons, des paysages et villages que nous traversons. Même la technologie incroyable de ce chemin de fer de montagne qui doit vaincre des rampes impressionnantes comme dans le col de la Bernina où elles atteignent 7 %, sans crémaillère et les boucles hélicoïdales dont l’une, unique au monde, sous la forme d’un viaduc hélicoïdal près du village de Brusio (rhb), n’a aucun secret pour elle.

L’idée de construire ce chemin de fer reliant St Moritz à Tirano en Italie fut lancée par le conseiller fédéral Numa Droz. Ce chantier titanesque fut entrepris en 1903 et terminé en 1910. Il y a 10 ans, cet ouvrage fut accepté au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce voyage, dans des wagons berlines d’un autre siècle, est la plus belle connexion que l’on puisse imaginer entre Pontresina et les Alpes engadinoises et les palmiers du climat méditerranéen de Tirano en Italie. L’itinéraire est spectaculaire au cœur de l’Engadine ; des sommets à 4000 m, aux glaciers scintillants en cette journée ensoleillée, au lac de montagne et finalement à la végétation méditerranéenne.

Le train de la Bernina a survécu à deux conflits mondiaux et aux récessions survenues après ces guerres, à l’avènement de la route et même à l’aveuglement de ceux qui refusaient de voir l’extraordinaire capital qu’il représentait pour l’avenir (swissinfo). Aujourd’hui, le petit train de la Bernina accueille en moyenne, plus de 90.000 passagers durant les mois d’été.

Après une très longue journée, des routes engorgées et un chauffeur qui a beaucoup de mal à  trouver notre route sur son GPS, nous arrivons à l’hôtel. Il est situé un peu loin de tout, un brin trop moderne avec ses lumières criardes peu sympathiques pour des voyageurs harassés de sommeil. Le lendemain, nous admettrons cependant que les lits sont excellents et les chambres grandes et agréables et nous remarquerons que la jolie petite vieille ville de Montichiari n’est qu’à 15 min. à pied de notre hôtel.

Le deuxième jour de voyage est consacré à la gastronomie des bords du lac d’Iseo et au lac du même nom. Iseo est le quatrième des lacs de Lombardie de par sa superficie. Ce lac est certes moins connu des Suisses que les lacs de Garde et de Côme que nous verrons les jours suivants, mais tout aussi magique.

Avec Elisa, notre guide locale, nous faisons une jolie balade découverte de la ville d’Iseo avant d’embarquer dans « Il treni dei Sapori », le train des saveurs.

Il y a une quinzaine d’années, la compagnie TrenNord a racheté de vieux wagons aux CFF/SBB et les a transformés pour en faire un restaurant nostalgique sur rails. Un personnel qualifié est à notre service et nous apporte une assiette de charcuterie et fromages locaux alors que la sommelière diplômée qui représente l’Italie lors de concours à l’étranger, nous présente et propose le vin pétillant de la région de la Francacorcia. Il sera suivi de vins rouges de cépages merlot, cabernet, nebbiolo et barbaresco accompagnant de divins gnocchis farcis au fromage de chèvre frais accompagnés d’une sauce au pesto et ensuite une polenta paysanne avec bolets et saucisse à rôtir de la région. Le gâteau sec est suivi d’une panna cotta, café et grappa. Je pense que bon nombre d’entre vous saliveront en lisant ses quelques lignes décrivant les gourmandises servies à bord du train des saveurs !

Mais, revenons aux choses sérieuses. Par les vitres du wagon, tout en dégustant les spécialités décrites, nous voyons défiler le lac, l’île de Monte Isola et une plus petite île appartenant à la famille Beretta, les beaux villages et lieux de pèlerinage haut perchés dans les collines. Il en faut du courage pour atteindre la Madone tout là-haut ! Nous aussi faisons « notre » pèlerinage en marchant au bord de la route par un soleil de plomb, afin de visiter à Pisogne l’église Santa Maria della Neve et ses célèbres fresques peintes par Girolamo di Romano, dit Romanino au début du 16ème siècle  Cette église est aujourd’hui désaffectée mais les fresques valent ce détour. A la suite d’un bout de chemin dans notre train, nous nous arrêtons à Lamosa Provaglio  et marchons presque 2 kilomètres afin d’atteindre le monastère de San Pietro habité encore aujourd’hui par des moines de l’ordre de Cluny. Après une belle journée bien remplie, nous rentrons à l’hôtel, non sans avoir permis à quelques personnes de s’approvisionner en vins locaux précédement dégustés dans le train ou en robes, shorts et chaussures dénichés dans les boutiques de la jolie ville d’Iseo !

Petit déjeuner buffet,  puis nous partons pour le sud du plus grand des lacs alpins d’origine glaciaire du nord de l’Italie ; le très beau lac de Garde aux eaux bleu d’outremer et au climat d’une douceur inhabituelle sous ses latitudes, ce qui favorise la croissance de plantes méditerranéennes comme l’olivier, le citronnier, le figuier, le chêne vert, les lauriers et même tout au sud du lac, le bougainvillier.

La beauté du lac, de ses villages et paysages pittoresques, de ses montagnes élevés ont séduit de tout temps poètes et artistes tels que Virgile ou Dante, Goethe, Joyce, de Stendhal et d’Annunzio et Maria Callas, pour n’en nommer que quelques-uns.

Nous devons retrouver notre guide local Graziano à la sortie de l’autoroute direction Sirmione… Mais, la sortie indiquée semble avoir disparu du GPS de Bruno et nous commençons à tourner en rond. Après une discussion animée avec le chauffeur et le guide, c’est au parking à l’entrée de la jolie presqu’île de Sirmione que nous rencontrerons notre guide local.

Certains passagers suivront le guide local à travers les ruelles de Sirmione alors que d’autres vont calmer leurs nerfs avec un apéritif et ou un bon repas. A l’heure indiquée, tout le monde se retrouve néanmoins au débarcadère pour la mini croisière de Sirmione à Bardolino situé dans la province de Vérone dans la région Vénétie. Mais Bardolino c’est aussi le nom d’un vin DOC dont la production n’est permise que dans la province de Vérone. En chemin, nous passerons devant le joli village fortifié de Lazise, sur la côte des oliviers.

Je propose de rentrer à l’hôtel ou de visiter la vieille ville de Montichiari et de prendre un apéritif avant de rentrer à pied à l’hôtel. Il a fait si chaud au lac de Garde que la plupart de nos hôtes préfèrent rentrer directement à l’hôtel. Pour les personnes qui ont opté pour la découverte eh bien, elles auront pu visiter l’immense cathédrale, rarement ouverte au public, avant de boire un apérol spritz et déguster les pizzettes, olives et autres gourmandises qui font souvent partie de « l’apéritif » en Italie.

Pendant la nuit un gros orage a bien rafraichi l’atmosphère. Au matin, le ciel est gris et la  température idéale pour la visite d’une ville. Nous emportons nos bagages avec nous puisqu’après la visite de Bergame la haute, nous nous rapprochons du lac de Côme et de la frontière suisse.

A l’entrée de la ville moderne, nous rencontrons Matteo, notre guide local. En route, il nous parle de « Bergamo di sopra » et « Bergamo di sotto », la ville haute et la ville basse : deux âmes, deux styles, deux histoires. Mais, c’est la ville haute, la vieille ville, que nous allons visiter en sa compagnie. Pour nous y rendre nous prenons le funiculaire jusqu’à la pittoresque piazza del Mercato delle Scarpe (la place du marché des chaussures) attenante à la rue des Bouchers. Logique, non ! Il fallait du cuir pour fabriquer des chaussures ! Ensuite, nos pas nous conduisent vers la maison du compositeur Domenico Donizetti né en 1797 et mort en 1848 à Bergame. Il composa, entre autre les opéras tels qu’Anne Bolène, Lucia di Lammermoor, Lucrèce Borgia. De la Piazza Vecchia, au palais della Ragione, à la place du Dôme ou encore à la chapelle mortuaire de Colleoni, un riche mercenaire du 15ème siècle, que de merveilles. Nous terminons notre visite par l’avenue qui longe les remparts et qui offre une belle vue sur la ville moderne. Pour tous nos hôtes, Bergame est une vraie découverte.

Après la visite guidée, il nous reste du temps pour manger et pour les adeptes du lèche-vitrine, du temps à consacrer à leur hobby, avant de reprendre le car.

Aujourd’hui nous sommes à Côme située dans la région de la plaine du Pô à moins de 50 km au nord de Milan. Côme et sa région ont subi un regain d’attention de la part des touristes du monde entier, depuis que « Monsieur Nespresso », le beau George Cloney a acheté une belle demeure au bord du lac. Cette ville a vu naître le physicien italien Alessandro Volta en 1785. Il est connu pour ses travaux sur l’électricité et pour l’invention de la première pile électrique. Son nom est aussi à l’origine de l’unité de tension électrique, le Volt.

La découverte de la ville se fait en compagnie de Daniela que nous retrouvons sur la place de Rome. Le ciel est encore un peu couvert et la température du matin agréable pour entamer notre promenade guidée. A 9 heures, il y a encore peu de touristes et les ruelles du centre-ville nous appartiennent. Nous nous arrêtons pour admirer la superbe cathédrale gothique Santa Maria Assunta qui fut commencée en 1396 sur le site d’une église romane. A ne pas manquer, la Casa del Fascio ou « Maison du peuple », un bâtiment austère souvent reconnu comme un chef-d’œuvre de l’architecture moderniste.

Nous continuons notre visite en prenant le funiculaire Côme-Brunate, inauguré en 1894, après seulement 10 mois de constructions. Du sommet, nous avons une belle vue sur le lac et les montagnes. Ensuite je propose à ceux qui le désirent, de faire le tour en bateau d’une heure. En fin d’après-midi, nous rentrons à l’hôtel, contents de cette belle journée.

Déjà le dernier jour. Au réveil, je tire les rideaux : pas un nuage et la météo suisse annonce beau et chaud sur tout le pays. Quelle chance ! Après un petit déjeuner avalé sur le pouce, c’est dans la bonne humeur que tout le monde apporte son bagage à Bruno et s’installe dans le car. « Arrivederci il Bel Paese – Benvenuti in Ticino, in Svizzera ». La frontière passée, nous nous dirigeons vers Bellinzona. Nous avons le temps de boire un café sur une terrasse avant d’embarquer qui en 1ère classe, qui en seconde, sur le superbe Gothard Panorama Express qui nous emmène de Bellinzona à Fluelen par la ligne historique du Saint-Gothard de 1882. Nous admirons l’église de Wassen une première fois, une deuxième et même une troisième fois grâce au tracé intrépide de la voie que ses nombreux tunnels hélicoïdaux ont rendue célèbre dans le monde entier. Grâce au tunnel du Saint-Gothard ouvert en 1882 entre Göschenen et Airolo, le nord de l’Europe est enfin relié rapidement au sud de notre continent.

Malheureusement, nous ne sommes pas dans les CFF mais dans les SBB/FFS. Les explications sur le trajet et l’histoire du percement du tunnel de base ne sont fournies qu’en allemand, italien et anglais. Heureusement, les stewards à bord parlent assez bien le français et peuvent aider, un peu. Avant l’arrivée à Fluelen, ils découvrent des feuillets explicatifs en français. Etrange, lorsque l’on sait que l’ingénieur du tunnel que nous empruntons est l’œuvre de l’ingénieur genevois Louis Favre ! Pour réaliser son chantier dans le temps imparti de huit ans, Favre compte sur les découvertes et les avancées technologiques de son époque. La dynamite, invention récente d’Alfred Nobel, est désormais accessible. De nouvelles perforatrices à air comprimé sont utilisées et grâce aux conseils de l’ingénieur Jean-Daniel Colladon, l’utilisation de l’énergie hydraulique est rationnalisé (rts, 2016). Il faut lire l’histoire de la construction du tunnel ou voir le film pour se rendre compte des difficultés et de la misère humaine qui y régnait.

A l’arrivée à Fluelen, le bateau à vapeur des années 30, une pure merveille de mécanique suisse, nous attend. Le capitaine m’informe que mon groupe peut s’installer au restaurant 1ère classe, la plupart des passagers y ayant réservé le repas. En dégustant des produits de Suisse centrale soigneusement sélectionnés par le chef, nous admirons le panorama exceptionnel de la Suisse centrale. Débarquement à Lucerne. Encore quelques heures de route, un bouchon sur l’autoroute avant Montreux et nous sommes de retour à la case départ, Lausanne. Ce furent 6 jours pleins d’émotions et de magnifiques souvenirs. Il nous faudra certainement quelque temps pour digérer tout ce que nous avons vécu.

ds’bärneroberland isch schön!“ Oui, c’est vrai. Mais, toute la Suisse que nous avons parcourue est belle, très belle, en ce jour ensoleillé de juillet.

A vous tous les 45 passagers de la Route 31, un bel été. Peut-être à bientôt, sur les routes européennes !

Pour de plus amples informations concernant l’histoire du percement du premier tunnel, référez-vous à https://www.rts.ch/archives/7684319-le-premier-tunnel-du-gothard.html

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