Coupe du monde de ski à Kitzbühel avec Caroline van Aartrijk

Coupe du monde de ski à Kitzbühel

« Streif, One hell of a ride » « Streif, une descente d’enfer » est le film/documentaire sur la descente du Hahnenkamm réalisé en 2014 sur la descente la plus dangereuse de la Coupe du Monde de ski à Kitzbühel, en Autriche. Le film est fait de telle manière que le spectateur est placé à l’intérieur des pensées et des émotions des athlètes alors qu’ils se préparent pour la 75^ème édition de la course. On peut notamment y voir Aksel Lund Svindal, Hannes Reichelt et Erik Guay entre autres.
Didier Cuche, détient le record du nombre de victoires sur la piste de la Streif, soit 5 entre 1998 et 2012 battant le record de Franz Klammer.

Tous ceux qui s’intéressent au ski connaissent certaines des nombreuses histoires légendaires sur la mythique descente de la Streif. Les grands gagnants mais les chutes aussi, qui malheureusement ont parfois durement affecté ou mis fin à de grandes carrières comme celle du Valaisan Daniel Albrecht chutant en 2009.

Moi-même, bien qu’ayant été monitrice de ski à la Reine Victoria au Club Med à St.Moritz dans mes plus jeunes années, je ne m’aventurerai sur cette piste qu’en chasse-neige ! Hmour de Vaudoise 😊

Vendredi, jour de voyage

Au départ de Martigny, notre chauffeur, Alexandre aux commandes de notre car, nous avons rassemblé les premiers supporters, une fine équipe de Valaisans munie de drapeaux et fanions toute prête à encourager dignement les couleurs de la Suisse et de ses athlètes, le ton a été donné d’emblée et la bonne humeur de mise dès le départ. Grâce à des conditions de circulation idéales, sauf pour quelques ralentissements à la hauteur de la Blécherette et de ses fameux bouchons aux heures de pointe, bien moins agréables ceci dit que ceux qui sortent d’une bouteille de Chasselas, nous avons rapidement avalé les kilomètres, passé le Vorarlberg, le tunnel étant à nouveau ouvert et l’Arlberg en passant devant St. Anton. Halte déjeuner au Tyrol, évocatrice, déjà, de l’hospitalité et la convivialité de par ces jolies aires d’autoroute selon la tradition et le bon goût autrichien. Nous sommes arrivés au Posthotel Erlenwirt à Erl en fin d’après-midi, où nous avons été chaleureusement accueillis et avons pu nous installer dans de très jolies et chaleureuses chambres. L’hôtel, dans le plus pur esprit autrichien, était magnifique, rassemblant plusieurs corps de bâtiment, arborant de belles structures en bois et décorations des fêtes passées depuis peu mais toujours très lumineuses pour le bonheur de tous. Nombre d’entre nous ont beaucoup apprécié le fait d’avoir suffisamment de temps avant le repas du soir pour profiter du magnifique centre de bien-être avec sauna et piscine intérieure.

Samedi, descente du Hahnenkamm

Après un copieux petit-déjeuner, nous voici rapidement partis en car pour rejoindre Kitzbühel afin d’être les mieux placés possible dans la zone d’arrivée, chacun après avoir passé le contrôle des billets se positionnant à sa guise autour de la zone d’arrivée, au plus près des filets.
Plus nous nous rapprochions de la zone d’arrivée, plus l’ambiance montait en intensité, une foule immense convergeant vers l’arrivée de cette descente mythique inspirant fascination et crainte, le cœur s’arrête d’abord en la voyant, puis le pouls s’accélère.

La piste est extrêmement raide. Le titre « Hell’s Ride » ne pourrait pas être mieux choisi. Voilà pour la première impression que vous avez en voyant cette piste. La descente du Hahnenkamm est un méga événement qui est célébré en conséquence. …

Arnold Schwarzenegger est aussi de la partie, dans le public, salué par les médias et la foule d’environ 40’000 spectateurs ce jour-là dans la zone payante et dans le charmant village de Kitzbühel. D’une manière ou d’une autre, tout le monde se sent personnellement impliqué, vivant ce moment intensément, porté par l’incroyable énergie des supporters, de l’endroit, de la piste et des descendeurs à venir. Puis, après une introduction en musique, le premier descendeur a pris le départ de manière spectaculaire. Le drapeau rouge-blanc-rouge domine, la croix blanche sur fond rouge est également bien représentée. Comme tout spectateur, le regard est souvent dirigé vers les écrans de retransmission permettant de suivre la course du début à la fin en direct. A partir du saut du « Hausbergkante », les spectateurs situés sur les côtés de la piste et dans la zone d’arrivée peuvent voir à l’œil nu, les descendeurs jusqu’au moment où ils passent la ligne d’arrivée.

Le dynamisme et la vitesse avec lesquels les coureurs dévalent la traversée et la pente d’arrivée est hallucinant. Le bruit de la foule des spectateurs augmente à chaque mètre, plus les coureurs se rapprochent de l’arrivée. Bien sûr, le plus bruyants sont les Autrichiens, mais aussi chez les Suisses, avec quatre coureurs parmi les 11 premiers, la meilleure performance d’équipe. Malheureusement, pour la première fois de la saison, nous n’avons pas le vainqueur d’une descente de la Coupe du monde. Alors qu’il n’est qu’à 8 centièmes de seconde du triomphant James Crawford, Alexis Monney manque de peu sa 2e victoire en Coupe du monde après Bormio. Le grand favori et chouchou de beaucoup sinon de nous tous, Marco Odermatt, s’est hissé à la 6e place. Bien sûr, les nombreux membres du fan club ont été un peu déçus, mais ces athlètes de haut niveau dotés d’un talent et d’une bravoure exceptionnels ont tous notre admiration quel que soit leur résultat.

La visite de la Kids Race en début d’après-midi est très bonne enfant et donne l’occasion de prendre des selfies avec de grands noms du ski et du show-business. Moment de détente très fun marqué par une photo avec le rockeur alpin Andreas Gabalier. Dans la soirée, a eu lieu le tirage au sort des dossards pour le slalom du lendemain et la remise des prix de la descente, célébrée sur l’aire d’arrivée et conclue par un spectacle de lumière sensationnel réalisé avec des drones. Le spectacle a été formidable, mettant des étoiles plein les yeux à tous ceux déjà comblés par une radieuse journée de janvier.

L’ambiance allait bon train au retour à l’hôtel où nous avons prit apéro et dîner histoire de finaliser cette journée en beauté.

Dimanche, Slalom

 Partis sur le coup des 8h15 de Erl afin de pouvoir arriver à temps et être bien placé pour la 1ère descente de slalom sur le Ganslernhang, le temps était à la pluie mais l’humeur était joviale. La piste du slalom est plus courte que celle de la veille ce qui est optimal, car positionné dans l’aire d’arrivée, la descente peut être suivie du début à la fin. Les attentes n’étaient pas aussi grandes que pour celles de la descente, beaucoup d’espoir était placé sur Loïc Meillard qui a malheureusement raté la 1^ère manche et a été éliminé à la 2^ème. Le slalom, c’est du karaté sur skis. Les piquets arrivent si vite sur le slalomeur, qu’il faut être maître de la coordination et de la technique, de la tête aux pieds, pour maîtriser une telle course. Malgré la pluie, il y avait pratiquement le même nombre de spectateurs à l’aire d’arrivée pour la deuxième manche que pour la première. La famille internationale des fans de ski est dure à cuire.

Malheureusement, aucun Suisse n’est monté sur le podium. Le meilleur Suisse a été Tanguy Nef à la 7e place, à seulement 0,44 seconde du vainqueur. La France s’est imposée avec Clément Noël devant l’Italie avec le surprenant Alex Vinatzer et le Nouveau Brésilien Pinheiro Braaten.

Après la cérémonie de remise des prix dans l’aire d’arrivée, tous se sont réjouis du retour à l’hôtel profitant de jouir une fois encore du centre de bien-être, de se reposer ou d’un moment de convivialité au bar avant l’excellent repas du soir.

Lundi, retour à la maison

 Après un bon petit déjeuner et une dernière photo immortalisant nos deux groupes de supporters venus des deux côtés du Rösti Grab réunissant suisses allemands et francophones pour le plus grand plaisir de tous, nous avons pris la route du retour le cœur joyeux et l’esprit festif, la tête remplie de jolis souvenirs de cette charmante petite ville de Kitzbühel et de ses fantastiques athlètes et du plaisir d’avoir pu partager des moments d’exception le temps d’une fin de semaine.

Merci à tous d’avoir voyagé avec Car Tours
Merci à notre excellent chauffeur Alexandre
Merci à Kitzbühel et surtout, merci à la Streif !

Caroline van Aartrijk Schwab
votre guide touristique